Panorama des métiers de la fourche à la fourchette

Panorama des métiers de la fourche à la fourchette

Le 22 février 2023, nous avons échangé avec les intervenant·e·s autour des métiers de la fourche à la fourchette, autrement dit de la production agricole, en passant par la restauration, l’agroalimentaire ou encore la restauration collective publique.

Comme promis, nous vous faisons un petit récapitulatif de ce que nous en avons retenu !

  • LA PRODUCTION AGRICOLE

La première à intervenir a été Maryline Martin de l’ANEFA (Association Nationale pour l’Emploi et la Formation en Agriculture) dont l’objectif est de promouvoir les métiers et formations dans le secteur de l’agriculture.

Pour débuter la présentation, elle a rappelé au public présent les différents secteurs que nous pouvions trouver dans la production agricole.

Cela nous a permis de prendre conscience de la diversité des secteurs, des métiers et donc que le champ des possibles dans la production agricole était très vaste.

En Ille-et-Vilaine, il y a 4 secteurs qui recrutent plus particulièrement :

  • L’élevage ;
  • Le maraîchage ;
  • L’élevage laitier ;
  • Le machinisme.

L’ELEVAGE LAITIER

L’ELEVAGE

Dans l’élevage porcin, les conditions de travail se rapprochent de celles d’un·e salarié·e « classique » car il n’y a pas de dépendance aux conditions climatiques notamment, ce qui permet de faciliter la conciliation vie professionnelle / vie personnelle. Il s’agit d’un métier très technique néanmoins.

LE MARAICHAGE

En maraîchage, il est plus facile de trouver des emplois durables sur la côte car des légumes sont produits toute l’année.

Mais beaucoup d’emploi dans le maraîchage sont saisonniers et la grosse problématique rencontrée est celle de l’hébergement. Actuellement, le secteur est en train de réfléchir à des solutions afin de faciliter l’embauche de saisonnier·e·s.

LE MACHINISME

Sur ce secteur, nous sommes sur des métiers en tension, il y a une forte demande de la part des agriculteur·rice·s.

LE PAYSAGE

Pour découvrir les métiers de la production agricole, plusieurs dispositifs ont été mis en place : https://www.anefa.org/ille-et-vilaine/nos-services/

  • Des visites d’exploitation
  • Des rencontres professionnelles avec des travailleur·se·s agricoles
  • La possibilité de réaliser des immersions via Pôle Emploi, la Mission Locale (Weker), le Conseil en Evolution Professionnelle
  • Graines d’agriculture pour un accompagnement personnalisé
  • Le partenariat fort entre l’ANEFA et les coopératives

Pour découvrir toute l’offre de formation, rendez-vous sur le site https://www.anefa.org/les-parcours-de-formation-agricole/

Vous êtes à la recherche d’un emploi ? Retrouvez la Bourse d’Emploi sur le site https://www.lagriculture-recrute.org/

Pour en savoir plus, vous pouvez contacter Maryline Martin : contact35@anefa.org - 06 71 12 85 44

  • L’INDUSTRIE AGROLIMENTAIRE

Pour nous présenter ce secteur, c’est Amélie Genevée, du service RH d’Agromousquetaires, le Pôle Industriel du Groupement Les Mousquetaires, qui est intervenue.

En effet, l’industrie agroalimentaire est très développée sur le territoire car nous sommes dans une région agricole très dynamique.

Voici quelques chiffres:

Voici une vidéo de présentation de Sveltic, site du Pôle Végétal d’Agromousquetaire, dont est venue nous parler Amélie : https://www.youtube.com/watch?v=ezXT9fRnldk

Sveltic produit des produits surgelés et produits frais.

Aujourd’hui, il y a une vingtaine de postes en production à pourvoir au sein de Sveltic :

  • Opérateur·rice de production : mise en ligne de produits, horaires en 2x8 du lundi au vendredi. Chaque collaborateur·rice est formé·e sur le poste.
  • Conducteur·rice de ligne : est en binôme pendant un ou deux mois.

Sveltic fait partie du Groupe Intermarché, donc les salarié·e·s bénéficient des mêmes avantages salariaux.

Nous trouvons des postes en intérim, CDD, CDI, avec des profils très différents.

De plus, les possibilités d’évolution sont réelles : par exemple, un·e opérateur·rice de production peut évoluer vers le poste de responsable d’équipe s’iel démontre certains savoir-être, un investissement et souhaite se former.

  • Les métiers des restaurations

 Adélaïde Dalisson, de l’opérateur de compétences Akto, est quant à elle venue pour nous présenter le secteur des restaurations.

 Les entreprises des restaurations en Bretagne

Comme l’a bien évoqué Adélaïde, les métiers des restaurations sont des métiers « passion » qui apporte un certain nombre d’opportunités.

Ce secteur comprend aujourd’hui un bon nombre de métiers dits « en tension » : horaires atypiques qui rendent difficile la conciliation vie pro/vie perso, rémunérations peu valorisées… Au vu de ces difficultés, les entreprises font évoluer les conditions de travail afin de rendre plus attractif ce secteur : 2 jours de fermeture consécutifs, des horaires décalés pour éviter les coupés… Ce qui démontre bien l’évolution du monde du travail avec des recruteurs qui font preuve d’adaptabilité.

Ce qui est intéressant avec les métiers des restaurations est la possibilité de choisir le type d’entreprise dans laquelle je souhaite travailler et qui sera adaptée à qui je suis et comment je me projette dans le cadre professionnel, comme le démontre le schéma ci-dessus.

Quelle diversité !

Vidéo à consulter : https://www.youtube.com/watch?v=QBUQECRmz04

  • La restauration collective publique

Pour finir ce panorama, Rennes Ville et Métropole est intervenu pour nous faire connaitre la restauration collective publique.

Mais qu’est-ce que c’est ?

Il s’agit de la restauration collective que nous trouvons dans les écoles, universités, EHPAD, hôpitaux, crèches, armée…

Quelles sont les différences avec la restauration traditionnelle ?

Les différences sont effectivement nombreuses ! Les volumes, le rythme de travail, les horaires, les menus adaptés en fonction du public et des lois spécifiques à ce type de restauration.

Les cuisines sont soit sur place soit délocalisées et le métier de cuisinier·e diffère énormément entre travailler dans des petites communes ou dans une cuisine centrale qui peut préparer jusqu’à 12 500 repas par jour pour les scolaires.

Actuellement, il y a une telle pénurie de main d’œuvre notamment sur le métier de chef·fe de cuisine et cuisinier·e que certaines communes sont obligées de se tourner vers des sociétés privées.

Or, en restauration collective publique, les horaires sont très différents de la restauration traditionnelle : 7h30 – 15h30 par exemple. Il n’y a qu’en EHPAD que retrouvons le travail en week-end.

Voici un exemple d’offre pour un poste de cuisinier·e en restauration scolaire :

De plus, ce sont des professionnel·le·s qui travaillent en lien avec d’autres :

  • Un·e diététicien·ne que ce soit pour les crèches ou les EHPAD
  • Un·e responsable Hygiène et qualité
  • Une personne pour les allergies alimentaires
  • Une personne en charge du PAD (Projet Alimentation Durable)

Il existe aussi des postes d’agent·e·s itinérant·e·s qui tournent sur différents types de restaurations.

On observe également une véritable évolution du métier vers un volet « EDUCATION », notamment en milieu scolaire, car ce sont les personnes en cuisine qui se retrouvent à servir au self, et les communes ont de plus en plus d’attentes vis-à-vis de ces professionnel·le·s quant au manger local, de saison, bio, lutte contre le gaspillage alimentaire. Aussi, nous trouvons de plus en plus de végétal dans les assiettes.

Ce qui implique une sensibilisation et une volonté de transmission, de communication en ce sens.

Pour travailler en cuisine collective publique, il faut être titulaire d’un CAP ou Titre professionnel en cuisine. Ensuite, le parcours d’intégration et de formation est complet, les nouveaux·elles agent·e·s sont bien accompagné·e·s dans leur prise de poste.

Sur ces métiers en tension, il est actuellement possible d’accéder à la fonction publique sans obligatoirement passer le concours. Il est possible de commencer en tant que contractuel·le, puis si tout se passe bien, d’être titularisé·e après une année de stage.

Si vous êtes intéressé·e par ce métier et que vous souhaitez en savoir plus, vous pouvez contacter les intervenant·e·s :

  • Romain Kerouanton : Ville de Rennes –r.kerouanton@ville-rennes.fr
  • Camille Matwijiw : Rennes Métropole -c.matwijiw@rennesmetropole.fr