Panorama des métiers de la Culture

Retour sur... le Panorama des métiers de la culture

Le 22 mars a eu lieu à l’Exploratoire le Panorama des métiers de la culture avec l’intervention d’Eric Feuvraie, conseiller emploi formation au sein de l’AFDAS, opérateur de compétences des secteurs de la culture, des industries créatives, des médias, de la communication, des télécommunications, du sport, du tourisme, des loisirs et du divertissement.

Pourquoi choisir cette thématique ?

Force est de constater que la France est grande consommatrice de culture, et Rennes est dotée d’une grande richesse culturelle. Cela a pour conséquence de rendre le territoire très attractif car la Bretagne est connue pour ses festivals ayant une grande notoriété, ce qui attire beaucoup de monde et donc génère de l’activité économique.

L’objectif de cette rencontre était, comme tous les Panoramas, d’avoir une visibilité des métiers de la culture pour lesquels il y a des besoins sur le territoire. Dans la culture, il y a plein de métiers dont des métiers transverses. Ce qui est intéressant puisque aujourd’hui, en France, on estime que les personnes exerceront 3 grands métiers dans leur vie. La culture est synonyme de plaisir, mais également de besoin comme a pu le mettre en évidence la période covid où tout le monde s’est jeté sur la culture.

Nous allons explorer lors de ce Panorama 3 grandes branches :

  • Le spectacle vivant ;
  • L’audiovisuel ;
  • L’exploitation cinématographique.

1)      LE SPECTACLE VIVANT

Le spectacle vivant concerne tout ce qui est lié à la musique, théâtre, danse… On y retrouve 3 catégories de métiers :

  • METIERS ARTISTIQUES

Cette catégorie comprend les artistes – interprètes comme les chanteur·se·s, danseur·se·s, comédien·ne·s, musicien·ne·s, marionnettistes, conteur·se·s, circassien·ne·s… Le statut des artistes interprètes est particulier : iels sont intermittent·e·s du spectacle, ce qui amène une certaine précarité / insécurité car ce statut a une contrainte qui est celle de réaliser un certain nombre d’heures pour obtenir ce statut, il n’y a pas de CDI, et il faut recommencer chaque année pour garder l’intermittence.

Bien évidemment, il faut avoir la fibre artistique, nous retrouvons beaucoup de personnes autodidactes, on peut travailler seul·e ou e groupe, on peut faire de la création de spectacle ou jouer quelque chose qui existe déjà. Nous retrouvons dans cette catégorie également la direction artistique avec les chorégraphes, les metteur·se·s en scène, les chef·fe·s d’orchestre, les arrangeur·se·s

  • METIERS TECHNIQUES

Quand un·e artiste est sur scène, iel n’est pas seul·e. Il y a d’autres professionnel·le·s, non visibles mais pour autant essentiel·le·s, qui permettant à l’artiste de se produire sur scène. Nous pensons notamment aux technicien·ne·s son et lumière. Derrière ces métiers, il y a forcément une approche informatique, il faut être à l’aise. Nous retrouvons également le métier de régisseur·se plateau qui s’occupe de la coordination.

Plusieurs statuts sont possibles : je peux être salarié·e du TNB par exemple, ou être en statut d’intermittent·e au TNB. Nous sommes sur des formations finançables par l’Afdas dans le cadre de l’alternance, de minimum 400 heures.

Conditions : il faut avoir une bonne condition physique car il y a de la manutention à faire, travailler en hauteur (installations de structures métalliques…), avoir le permis poids lourds, habilitations électriques, travailler les soirs et week-ends…

Nous trouvons d’autres métiers dans cette partie technique comme costumier·e, maquilleur·se, coiffeur·se, création de décors… mais il y a peu d’emploi, de débouchés sur le territoire. Si on veut s’orienter vers ces métiers, il faut accepter d’être mobile.

  • SUPPORT ADMINISTRATIF

Si on a envie d’être en contact avec le monde de la culture, mais que nous n’avons pas la fibre artistique, il est possible de travailler dans le domaine administratif en lien avec la culture.

  • Administrateur·rice : il faut avoir une bonne capacité d’adaptation et du réseau. Iel a un rôle de couteau-suisse, surtout dans les petites structures. Il faut avoir une vraie appétence pour ce métier. Iel assure la gestion administrative, budgétaire, financière, juridique et sociale de la structure. Retrouvez la fiche métier en cliquant ici.
  • Producteur·rice : iel va chercher l’argent auprès des institutions. Iel s’occupe de la gestion de budget.
  • Chargé·e de diffusion : c’est un·e commercial·e. Iel va vendre un spectacle, iel s’occupe de sa commercialisation, organise les tournées, trouve des dates. Il existe des formations pour accèder à ce métier.
  • Programmateur·rice : iel gère la programmation de spectacles pour une structure en fonction de son projet artistique et culturel.
  • Chargé·e de communication : il s’agit de gérer la communication sur internet, les réseaux sociaux, rédiger des supports de communication, créer des affiches… Le·la chargé·e de communication travaille de manière étroite avec le·la chargé·e de diffusion. Ce métier peut être saisonnier. Il y a plus d’offres d’emploi au moment de la période des festivals…

2)      L’AUDIOVISUEL

Nous retrouvons les mêmes métiers que dans le spectacle vivant avec une catégorisation entre les métiers artistiques, techniques et support administratif.

Avec cependant quelques particularités, notamment la vidéo : prise de vue, montage vidéo, machiniste, effets spéciaux, animation 2D/3D… Ce dernier métier est porteur, de plus en plus de graphistes 3D sont recherchés.

Retrouvez tous les métiers de l’Audiovisuel en cliquant sur le lien suivant : https://observatoires.afdas.com/metiers

3)      L’EXPLOITATION CINEMATOGRAPHIQUE

Nous parlons ici des métiers que nous retrouvons dans les salles de cinéma avec 3 grandes familles :

  • Accueil

Travailler à l’accueil d’un cinéma est un métier aux tâches diverses car il faut savoir qu’1/3 du chiffre d’affaires réalisé par une salle de cinéma est la boutique, donc il faut savoir vendre. Egalement, nous y retrouvons un volet animation avec des accueils de groupes de scolaires par exemple.

Il s’agit d’un métier qui a beaucoup changé car avant, nous retrouvions un·e projectionniste par salle alors qu’aujourd’hui, nous avons un·e projectionniste pour plusieurs salles mais dans chaque cinéma, nous avons plusieurs projectionnistes.

Ce métier est très technique car les projectionnistes utilisent beaucoup de matériel et doivent être en capacité de gérer de manière autonome la maintenance et réparation de ce matériel. Il existe des formations spécifiques pour se former à ce métier.

  • Administratif

Nous y retrouvons des métiers classiques mais aussi le métier de programmateur·rice dans toutes les salles de cinéma, même dans les cinémas associatifs nombreux sur le territoire.

 

Pour avoir accès aux offres d’emploi dans le secteur de la culture, il existe des sites spécialisés dont profil culture.

  Petit conseil d’Eric pour sa recherche d’emploi dans le culturel : il faut se démarquer, se faire voir, dans la culture, ce qui prime est le RESEAU donc n’hésitez pas à vous déplacer pour transmettre votre CV et non pas seulement l’envoyer.

Pour conclure cette intervention, nous nous rendons compte de la diversité des métiers que nous pouvons trouver dans le secteur de la culture, notamment des métiers transverses. Ce qui est intéressant lorsqu’on exerce un métier et qu’on souhaite s’orienter vers la culture, c’est de travailler sur ses compétences transférables.

Merci à Eric Feuvraie de l’Afdas et aux participant·e·s pour les échanges qui furent riches !