Les métiers : Numérique et Agriculture

Les métiers "Numérique et Agriculture"

Le 09/02/2017

N’en déplaise au petit écran, il n’y a pas que l’amour qui est dans le pré, il y a aussi le numérique. Effectivement, le secteur agricole, comme l’ensemble des secteurs professionnels, est lui aussi impacté par le développement du numérique. Petit tour d’horizon sur le territoire breton…

L’Ille-et-Vilaine, c’est quand même 60% de terres agricoles et c’est même le premier département laitier de France. On y compte également pas loin de 300 exploitations porcines. Si on y ajoute le maraichage, l’arboriculture, autant dire que c’est un secteur clé du territoire. Plus largement, la Bretagne c’est 95000 emplois et 35000 exploitations, soit 2-3 personnes par exploitations.

Tous les métiers évoluent et les métiers agricoles ne sont pas en reste. Différents facteurs placent la modernisation comme enjeu dans le secteur :

  • l’attraction démographique de Rennes qui nécessite une optimisation des terres agricoles.
  • la volonté de réduire l’usage de produits phytosanitaires qui déclenche une réflexion sur le développement de solutions innovantes.
  • l’essor des circuits courts qui transforme le métier d’agriculteur, pas vu seulement comme producteur mais aussi distributeur.
  • La baisse du nombre d’exploitations mais la hausse de leur taille.

Ces facteurs appellent donc le croisement du secteur agricole avec la filière numérique à différents niveaux :

  • La traite : par l’utilisation des robots de traite qui reconnaissent l’animal et enregistrent environ mille données par animal durant la traite (poids, température, analyse du lait etc…).  Or, celle-ci représente environ 50% du temps de travail de l’agriculteur, autant de temps qu’il peut exploiter différemment (plus de surveillance du cheptel, meilleure gestion des horaires de travail).
  • L’alimentation des animaux : 25% du temps de travail. Cela concerne l’alimentation directe de l’animal et également la gestion du pâturage. Il existe aujourd’hui des robots qui distribuent et remettent en tas la nourriture des vaches par exemple. On utilise également des drones qui sont capables de déterminer dans quel pré vaut-il mieux que le troupeau pâture.
  • Le soin aux animaux : les animaux peuvent être équipés de monitoring pouvant mesurer les constantes, l’activité physique, les périodes de vêlage.
  • Les activités de culture : le numérique permet de faire de l’épandage de précision (préservation des sols), un meilleur travail du sol avec l’utilisation du GPS, pilotage numérique pour assister lors de la récolte.

Des entreprises comme LELY participent à cette numérisation des métiers agricoles en travaillant notamment sur l’automatisation des exploitations laitières. Bien que l’on observe une baisse du nombre d’exploitations, il y a un accroissement de la volumétrie de production de lait de 10% et des exploitations qui deviennent plus grandes. Il y a donc un double enjeu : l’enjeu de la numérisation mais également l’enjeu de l’embauche de salariés car le responsable de l’exploitation ne peut plus tout faire. Ce type d’entreprises a donc plusieurs volets pour gérer son activité :

  • un volet commercialisation pour proposer son offre aux agriculteurs.
  • un volet maintenance des machines (soit directement sur l’exploitation soit par téléphone).
  • un volet conseil en élevage pour accompagner les exploitants à cette transition numérique.

Ce développement du numérique via les robots de traite ouvre des possibilités à faire tourner la tête. Effectivement, il ne s’agit pas que de remplacer le geste de l’agriculteur, le robot collecte un tas de données qui peuvent être exploitées à grande échelle : tableaux statistiques entre éleveurs du même secteur, suivi des animaux à distance par les vétérinaires, transmission de ces données à travers le monde etc… Les possibilités sont infinies.

Pour conclure, la numérisation change le visage des métiers agricoles, le travail est différent, moins pénible et offre plus de flexibilité et de temps. Les heures de travail ne changent pas mais sont mieux exploitées.

Quelques liens :

 

Merci encore à Mathieu Merlhe de la Chambre d’Agriculture et Tiphaine Civi de l’entreprise LELY pour cette présentation.